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Une « chambre à soi » pour maman

6 réponses • 4 min • • 12 Jan 2018

Dans le podcast féministe « La poudre », de Lauren Bastide, des femmes de tous horizons viennent répondre à des questions sur des sujets liés à leur condition de femme.

Ce podcast est fou, je sais pas comment te dire.

Parfois certaines femmes vont expliquer des trucs qui vont sonner comme des révélations, et parfois tu t’insurges de ce que d’autres vont affirmer. Mais à chaque interview il y a quelque chose de précieux à écouter une femme se livrer sur la femme qu’elle est.

Bref, je te conseille plus que fortement de tendre une oreille vers ce podcast (gratuit).

Mais si j’en parle, c’est parce que, souvent, la journaliste demande à ses invitées si elles disposent d’une chambre à elles. Elle fait référence à la « chambre à soi », telle qu’elle est envisagée par Virginia Wolf. Dans son essai, Virginia (je me permets) parle de la place des femmes dans la littérature et elle fait le constat que les femmes, accaparées par leur mariage et leurs enfants notamment, n’ont que peu la possibilité d’écrire.

Elle estime que pour créer, il faut disposer de deux choses : d’argent et d’une chambre à soi.

« Il est nécessaire d’avoir cinq cents livres de rente et une chambre dont la porte est pourvue d’une serrure, si l’on veut écrire un œuvre de fiction ou une œuvre poétique »

Si l’on passe sur le fait que toutes les femmes ne s’adonnent pas à l’écriture, cette question de la chambre à soi peut être extrapolée (comme c’est un peu le sens qu’y donne Lauren Bastide), et devenir la question de savoir si, en tant que femme, et, pour ce qui m’intéresse, principalement de mère, nous disposons d’une chambre à nous.

Une échappatoire, pour être juste nous.

Moi, j’imagine que cette chambre peut être mille endroits ou mille moments différents. Pas forcément un lieu.

Une chambre à soi ce peut être le café que l’on prend seule le matin avant le réveil de la maison, un bureau juste à nous, un cours de danse, un potager privé au fond du jardin. N’importe quoi si on peut ne pas y être dérangée. Ou mieux, si on peut être juste une femme, ni une épouse, ni une maman.

Alors qu’on parle beaucoup de la charge mentale, une chambre à soi, c’est un moment hors du temps aussi, pour penser à soi, ou à ce qui est important pour soi.

Une chambre à soi pour créer, pour être soi et, juste, pour ne pas étouffer.

Parce que, je ne sais pas comment vous le ressentez, mais parfois, cette vie de maman, aussi merveilleuse soit elle, est un peu étouffante. Alors ces moments juste à soi, c’est un peu d’oxygène.

C’est délicat parce qu’évidemment, être une mère, c’est une partie de soi. Je pense même qu’on n’est pas la même personne quand on est mère que celle qu’on serait sans nos enfants. Parfois mieux, parfois moins bien, être mère ce n’est pas une qualité, mais c’est une partie de notre identité, tu sais, comme ces expériences fortes qui te construisent ou qui te changent.

Mais c’est discutable, évidemment, comment être sûr ?

Enfin bref, la question de la « chambre à soi », c’est surtout la question du temps pour soi. Et, qu’on soit mère ou non, du temps pour soi, c’est vital. Ma théorie c’est que de prendre du temps pour soi c’est ce qui permet de rester soi et de ne pas dépendre entièrement d’autres, enfants et conjoint compris. Je me trompe peut-être et il y a sans doute mille manières d’être soi, mais pour ma part, autant les premiers mois de vie de ma fille la seule idée de me séparer d’elle m’oppressait, autant aujourd’hui, j’ai besoin de petits moments sans elle, et même, sans personne (mais pas trop, sans elle j’étouffe aussi !) (Névrose, vous avez dit névrose ?!).

En fait la chambre à soi c’est un peu la solitude je crois, et quand on est mère, la solitude, c’est parfois salutaire.

Tout ça pour en venir au fait : t’as une chambre à toi, toi ? C’est où ? C’est quoi ? C’est vital ? Jamais de la vie ?

Être maman prend du temps, on publie quand on peut. Le mieux, pour te tenir au courant de la publication d'un nouvel article, c'est de nous donner ton mail dans le petit espace, là, tout en-bas. Tu peux aussi nous suivre sur Facebook, et dans ce cas c'est sans garantie que nos dernières tribulations apparaissent dans ton feed – mais on s'y marre bien quand même.

12 Jan 2018

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Réactions

  1. Q

    Quatre Enfants 12 Jan 2018 - 2:30 Répondre

    J’adore cet article. J’ai la chance d’avoir ma chambre à moi. J’en ai même plusieurs, dans lesquelles je me réfugie un peu chaque jour : mon job avec mes collègues adorées, mes 40 minutes de trajets quotidien qui me permettent de lire des tas de bouquins, mon profil Netflix avec mes séries préférées, et ma cuisine dans laquelle j’aime m’enfermer pour faire des gâteaux en écoutant de la musique …

  2. M

    Marion 12 Jan 2018 - 2:48 Répondre

    Je n’ai pas de chambre à moi et ça me manque terriblement ! Même les trajets jusqu’au travail ne m’appartiennent pas puisque je fais du co-voiturage. Point d’espace de pause pour mon cerveau qui aime pourtant tellement laisser vagabonder ses pensées. Je savoure les rares petits instants seule à la maison (mes enfants ne sont petits et pas encore scolarisés).
    J’ai commencé à prendre conscience il y a quelques temps que je manquais d’espace pour penser, imaginer, faire des projets, créer. J’ai cette sensation d’être en pilote automatique en permanence et de répondre à des sollicitations sans prendre le temps d’être intentionnelle dans ce que je fais. Ton article vient éclairer un bout de tout cela et me permets d’envisager une solution: m’organiser plus de temps seule chez moi et mieux profiter de ces moments (heureusement que j’ai une pause au boulot pour y penser ?)
    Merci pour ton super article !

  3. L

    Lily 12 Jan 2018 - 6:01 Répondre

    Quel joli article 🙂
    J’ai l’impression d’avoir pas mal de « chambres à moi » : les 20 min de voiture matin et soir, la sieste des enfants à la maison le mercredi, les pauses dèj au boulot, le tricot, et à l’occasion un bon roman. En 2018 j’aimerais trouver le temps d’écrire un peu : c’est une vieille chambre un peu à l’abandon, mais j’y ai passé de bons moments en mon jeune temps (et puis par rapport à l’époque de Mme Woolf, aujourd’hui un bon ordi portable fait bien le job…) !

  4. L

    Le Rire des Anges 13 Jan 2018 - 6:01 Répondre

    Je suis complètement d’accord, c’est vital! Ma chambre à moi c’est mon atelier, pour créer pour coudre pour écouter de la musique!

  5. W

    Weena 13 Jan 2018 - 6:12 Répondre

    Je ne connaissais pas la citation de Virginia Wolf, il me manque les 500 livres de rentes (et le verrou sur la porte) mais je dispose d’un atelier (en cours de rénovation) pour moi, pour coudre, dessiner ou créer … je n’y suis pas encore souvent vraiment seule, mes enfants sont encore petits, mais petit à petit je m’aménage ma « chambre à moi » 😉

  6. L

    Lika 13 Jan 2018 - 9:12 Répondre

    Entre mes enfants encore petits (tout petits) et le boulot il est dur d’avoir du temps pour moi mais quoi qu’il arrive, chaque jour je savoure seule un bon bain, avec un bouquin la plupart du temps. Ca ne dure pas très longtemps mais ça me détend et j’en ressort beaucoup plus zen!