
Six, quatre, trois, deux. Et toi, t’en veux combien, d’enfants ?
Contrairement à nombre de nos congénères, je n’ai pas d’avis quant au nombre d’enfants qu’un couple devrait avoir. Mais je me dis que ça vaut le coup de s’attarder sur le sujet quand même, parce que sait-on jamais, peut-être qu’inconsciemment on est guidés par des réflexions à deux anciens francs (de l’époque de nos grand-parents, donc) et qu’on en oublie de s’écouter nous un peu, les parents et éducateurs, ceux dont la vie est profondément changée pour pouvoir en offrir une de décente à ces petits êtres humains que l’on met au monde.
Les avis concernant le nombre d’enfants à avoir tombent toujours dans l’un des quatre grands axes d’admission commune bien-pensante ci-dessous :
- « Au moins un », parce que c’est comme ça non, quand on est grand on se marie et on fait des enfants ? ;
- « Un seul c’est trop triste, il lui faut au moins un petit frère ou une petite soeur ! » ;
- « Quoi ? Tu es enceinte à nouveau ? Tu sais que trois c’est infiniment plus de travail que deux ?? » ;
- « Quatre ?! À croire que tu fais ça pour les allocs ! 😉 ». (Smiley, toujours mettre un smiley après avoir lâché une grosse insulte.)
Bon.
Ben moi quand j’étais plus jeune mais quand même en âge de penser, j’en voulais six.
Et ça n’avait rien à voir avec les allocs, même si l’idée de pouvoir être instit’ sans avoir à passer de concours* me semblait un à-côté intéressant.
Juste, j’ai toujours rêvé d’une grande famille. Je me disais que dans ces familles-là on devait se marrer tout le temps, mais évidemment je n’avais aucune espèce d’idée de ce que c’était d’en faire, puis d’en avoir, des enfants. Clairement j’entrevois qu’on se marre, mais j’imagine que quand même pas tout le temps non plus, surtout du côté parents.
Puis j’ai rencontré Marcio, et lui aussi rêvait d’une grande famille. On ne s’est cependant pas rencontré à douze ans, et la vie et nos projets professionnels aidant, on s’est mis d’accord sur quatre. Bien.
On a donc déjà commencé par en avoir un, et un c’était plutôt easy, mais je me suis quand même assez vite rendue compte que mon corps avait morflé (j’en parle là, et là aussi) et que l’allaitement c’était bien gentil, mais que si je devais faire ça pour mes quatre enfants, j’allais juste passer huit ans de ma vie à partager mon corps avec une autre personne.
On s’est donc dit :
Allez, au moins trois.
Dans un objectif « famille nombreuse » et un contexte « parents ayant passé la trentaine », on a donc rapidement eu la joie de mettre au monde un deuxième enfant.
* En réalité pour si ça intéresse – n’alimentons pas les fausses rumeurs –, ça n’exonère personne de concours, mais tu n’as pas besoin de justifier d’un diplôme pour avoir le droit de participer au-dit concours.
Et là, c’est le drame.
(Enfin rien à voir avec Madeleine, je tiens à le préciser au cas où elle tombe sur cet article en pleine crise d’adolescence dans quinze ans : cette enfant est une crème.)
Tu le sais parce que je te l’ai déjà dit ici (et que d’ailleurs, depuis cet article je n’ai eu l’occasion d’en écrire aucun autre), mais disons que la multiplication par deux de la gestion des demandes et frustrations quotidiennes n’est pas passée inaperçue dans mon emploi du temps et dans ce que j’avais pour habitude d’appeler une « soirée reposante ». Et je ne te parle même pas de mes nuits.
Là où je veux en venir (parce que je veux en venir quelque part) (il ne s’agit cette fois-ci pas que d’un besoin irrépressible de vider mon sac), c’est que tout ça m’a beaucoup fait réfléchir sur l’initiative initiale, et ce désir naturel datant de l’époque révolue où l’on n’était que de jeunes adultes insouciants, d’engendrer une plus ou moins grande fratrie, pour des raisons éminemment dépassées dix ans et une découverte de la parentalité plus tard, et que, peut-être par fierté ou disons plutôt « difficulté de remettre en cause ses propres convictions » (le mal du peuple hein, me dites pas que c’est que moi), tu ne questionnes pas forcément ton envie d’avoir x enfants espacés de y mois/ années.
Alors que je pense qu’il le faudrait.
Ce besoin naturel d’avoir une descendance.
C’est à dire, au moins un enfant. Premier point.
On y est génétiquement parlant à peu près tous soumis, sinon l’espèce humaine ne serait pas là où elle en est.
En gros, nos vies vont bien, on est en couple, on s’aime, on gagne de l’argent, on s’amuse et on a des amis — en d’autres termes on a enfin trouvé l’équilibre tant recherché —, et puis un jour on ne sait pas trop pourquoi, on décide de tout péter, on s’amuse à mettre une troisième personne dans la balance et à changer nos priorités dans la vie.
Et non, ça ne porte pas le nom de « masochisme autodestructeur », ça s’appelle « instinct de reproduction ».
Certains arrivent à y résister, mais le commun des mortels, non. On se lance alors à pieds joints dans ce que des années de sélection naturelle ont prévu pour nous : être un élément actif de la survivance de l’espèce humaine. Et avec pas loin de 7,5 milliards de congénères sur Terre, on au moins mérité une imagette – ou un carton rouge.
Et ceux d’après ?
Pour ceux d’après, l’instinct de reproduction entre forcément en compte, mais moins quand même. D’une part parce que tu as déjà fait le taf un peu, et aussi, parce que tu as un cerveau et tu sais ce que ça fait que d’avoir un enfant avec toi tout le temps, il m’est difficile de te sortir totalement de la case « masochiste autodestructeur ». Mais pour ta défense (et la mienne, surtout), évidemment, quand tu avais eu la sensation qu’avoir un enfant c’était easy, on ne peut pas vraiment te me jeter la pierre.
En vrai pour ceux d’après, je me dis qu’il y a beaucoup de « sentiment psychologique du nombre d’enfants que je dois avoir pour me réaliser ».
Le problème, c’est que ce nombre a quelques fois été établi bien avant que le premier de tes enfants ait été mis au monde. Ton sentiment psychologique du nombre d’enfants que tu dois avoir pour te réaliser ne prend alors pas bien en compte ton sentiment psychologique du nombre de soirées entre potes que tu estimes avoir besoin de faire pour te réaliser, ni du nombre ou de l’ampleur des projets personnels à bout desquels tu estimes avoir besoin de venir pour te réaliser, quand il n’est pas tout bonnement influencé, dans un sens ou dans l’autre, par ce que le commun des mortels estime qu’il faut que t’aies chez toi – voir les quatre points mentionnés en intro.
Parce que tout a un prix, que le nombre d’heure dans une journée sera toujours 24, et que la quantité de journées dans ta vie est finie, je t’encourage à faire table rase de tes a priori et à faire un choix. Un choix d’adulte (un adulte éventuellement déjà parent une fois vu qu’on est dans ce paragraphe, mais tu as le droit d’avoir la présence d’esprit de le faire avant d’avoir mis les pieds dans le plat une première fois).
C’est comme ça que je suis passée de six à peut-être juste ces deux-là.
Parce qu’en vrai on galère un peu, mais surtout parce que j’ai plaisir à entretenir ce blog, parce que j’aimerais reprendre le chantier de mon ancien blog, parce que j’ai envie de construire ma maison et sa déco à mains nues, parce que je veux faire du sport, parce que j’ai envie de me jeter corps et âme dans mon travail, parce que j’ai par ailleurs des projets plein la tête. Et je me rends à l’évidence que peut-être je n’atteindrai pas mon objectif de « au moins trois ».
Mais, et alors ?
Certains trouvent leur épanouissement dans le fait de fonder une famille et de se dédier à leur conjoint-e et leur(s) enfant(s), et c’est très bien. Seulement, bien qu’on soit aujourd’hui dans les faits souvent assez loin du modèle de la famille traditionnelle, les mentalités ont généralement plus de mal à suivre. Alors je me dis que, peut-être, ça vaut le coup de résoudre l’équation que je n’ai pas établie (triviale, laissée en exercice), mais qui semblerait faire intervenir le temps qui passe, tes projets personnels et le temps et l’énergie que prennent les enfants, et te donner comme solution le nombre d’enfants qu’il te faut pour maximiser ton bonheur/ épanouissement personnel.
Du coup, je ne hoche plus la tête…
… quand, au hasard, j’entends « Un seul enfant, c’est triste ». Ce qui est triste, c’est de faire un deuxième enfant et l’assumer pendant des années ensuite parce que quelqu’un dans la rue pense qu’un seul enfant, c’est triste.
Je n’opine pas non plus du chef quand j’entends que quatre enfants ou plus, c’est de la folie (enfin en vrai, j’ai une limite supérieure d’acceptation non encore définie). Parce que la folie pour certains, c’est juste l’éclate pour d’autres, et quand on vit dans une société avec des parents happy et des enfants happy, tout est tout de suite beaucoup plus happy.
PS : En plein déménagement, on a quand même un carton « vêtements de grossesse » et un autre « premier âge » que je ne me suis pas résolue à laisser/ donner. Je n’ai (peut-être) pas encore dit mon dernier mot.
Quatre Enfants 13 Déc 2016 - 9:53
J’adore ! Tes mots comme toujours sont pesés, mesurés et précis ! Ici, l’instinct de reproduction est très fort, mais heureusement (ou pas), l’instinct de survie aussi, nous nous arrêterons donc à 4 😉
Joana 13 Déc 2016 - 10:04
@quatre-enfants tu vas me faire rougir !! Ça me va droit au coeur ! Je dois dire que j’ai beaucoup pensé à toi quand j’imaginais la famille de 4 (avec un nom de blog pareil, en même temps, normal ;-)). Des bises !
Zazimutine 13 Déc 2016 - 10:20
Je renchéris, c’est très bien écrit, très finement. J’aurais à coup sûr mis les pieds dans le plat si je m’étais lancée sur un tel sujet. Pour moi, le sentiment que j’avais du nombre d’enfants nécessaire à mon épanouissement était de 3; mais pas pour mon compagnon, ni pour la réalité qui m’a crié en pleine face que « deux, t’es déjà dépassée! alors quoi!? ». Il n’empêche que j’ai du mal à en faire le deuil. Et pourtant, il le faut bien. C’est un combat entre le coeur et la raison, mais on ne peut pas s’affranchir du principe de réalité, une vie future est en jeu, ce n’est pas rien. Et c’est la raison pour laquelle je n’ai pas lutté contre la non envie de mon compagnon 😉
Joana 13 Déc 2016 - 10:32
Merci merci merci ! J’ai eu une période de vide, je pensais que plus jamais je n’arriverais à écrire, ta réaction me fait tellement de bien ! Tu as été très sage. Je reste aussi avec cette vision de la famille parfaite avec plein d’enfants qui courent (les enfants courent toujours dans mon imaginaire, dans un pré rempli de fleurs et en plein été ; je sais pas si ça traduit le manque de réalisme de mes fantasmes ?), mais je sens que j’ai besoin de prendre soin de moi, d’avancer sur d’autres fronts, alors je n’écarte pas complètement l’idée d’un petit dernier, mais pas dans l’immédiat ! 🙂
pellicule de vie 13 Déc 2016 - 10:27
Super article! Ici je n’en voulais qu’un et mon mari 4! J’ai changé d’avis et maintenant je me retrouve avec 3 boys! Et je les aime!! Même sui parfois, j’ai envie de m’arracher les cheveux! ;).
Joana 13 Déc 2016 - 10:33
Hahaha, bah oui, on s’arrache un peu les cheveux, ils nous les arrachent beaucoup, mais on les aime, nos petits loups ! 😀
pellicule de vie 13 Déc 2016 - 10:46
Oui aussi! Lol. Ha oui et encore heureux! Sinon je ne sais pas ce qu’on ferait d’eux 😀
savy 13 Déc 2016 - 12:08
Je trouve aussi que tu écris très bien, des mots toujours bien choisis et en même temps très humblement. Ça amène à sinterroger en sautant l’étape polémique violente!
Je me reconnais et dans l’instinct auquel on ne résiste pas (j’ai toujours dit JAMAIS d’enfants!! Et pourtant…) mais aussi dans ce besoin de réalisation. La naissance de ma fille a revelé un puits de créativité et d’energie que j’ai redirigées dans un projet personnel. Et quand je subis les commentaires à la « une seule c’est triste » (pour qui lol??) « tu lui dois un frère ou une soeur » (d’après la loi je lui dois déjà le gite et le couvert, et aller en prison à sa place si elle brûle des immeubles avant ses 18 ans, et c’est déjà beaucoup!!!) J’ai juste envie de répondre que je n’ai pas envie de sacrifier cette force nouvelle à la création d’un autre être humain! Je trouve aussi qu’une enfant c’est easy. Avec deux c’est moins sûr! Juste pas envie de passer ma vie à m’oublier pendant que je forme des petits êtres humains, alors que je peux m’occuper de moi avec une grande satisfaction.
Joana 13 Déc 2016 - 1:47
Hé oui @savy, c’est génial que tu réussisses à faire abstraction et à t’écouter ! C’est exactement ce que tu dis : c’est triste pour qui, un seul enfant ? Qui a dit qu’un enfant ne peut s’épanouir sans frère et soeur ? Sinon merci merci pour le gentil compliment ! J’avais pour habitude d’être plus agressive je crois, mais faut se rendre à l’évidence que ça braque tout le monde, et que ça stoppe la réflexion. Aussi, avec mes deux petits monstres, j’ai dû lâcher du leste sur pas mal de mes convictions, du coup, je crois que je suis plus « open ». 🙂 Bisous, bon courage avec tes projets !
Lily 13 Déc 2016 - 12:08
Super article comme toujours 😀 J’adore ton analyse !!
Je n’ai jamais eu d’idée précise du nombre d’enfants que je voulais, mais mon mari est issu d’une famille de 5 enfants très harmonieuse et je trouve ça trop chouette, cette animation, ce bordel permanent…!
A la base on voulait trois enfants, rapprochés… Mais depuis la naissance de mon deuxième, il y a neuf mois, j’ai eu plusieurs périodes de (gros) doute et de découragement. Pour un peu, on en restait là. Mais j’ai pleins de (tout) petits vêtements gardés bien au chaud, je veux encore une fois vivre une grossesse en en profitant pleinement (n°2, ce fut dur pour pleins de raisons), je veux essayer d’avoir une petite fille, et puis je veux du bordel 😉
Mes deux premiers ont 18 mois d’écart. Si je veux maintenir un écart similaire avec n°3 (qu’il ne soit pas juste le « petit dernier », né bien après ses frères), il faudrait qu’on s’y mette… maintenant. Honnêtement, « l’instinct » est là : j’en ai tellement envie 😉 Mais c’est complètement irrationnel compte-tenu de notre rythme de vie (on est épuisés) et de mon boulot (je cherche à en changer en ce moment).
Alors je (on) me (se) résout à attendre un peu… On verra bien… Bref, satané instinct !
Joana 13 Déc 2016 - 1:52
Haha @lily je me reconnais bien dans ton discours. Mais je pense effectivement que c’est plus sage d’attendre un peu de vous remettre sur pieds, c’est pas rien de s’occuper d’un enfant de plus, et c’est bien aussi de revisiter son schéma rêvé. Enfin, à vous de voir, l’important je trouve c’est d’y avoir pensé en amont ! Bises et merciiiii (c’est la journée des compliments pour moi dis donc !)
The Stories Maker 13 Déc 2016 - 12:10
Aha je partage complétement ta vision, deux enfants au compteur ici aussi, la question d’un troisième et d’un quatrième s’est posé, et puis la vie quoi, et là, bah toujours deux et il ne faut jamais dire jamais mais c’est bien comme ça finalement 🙂
Joana 13 Déc 2016 - 1:53
AMEN !
Léna 13 Déc 2016 - 12:43
Je m’imaginais bien avec deux enfants, un garçon et une fille (tant qu’à rester dans les clichés), mon mari en voulait plus.
Et puis la vie, dame Nature, le hasard m’a donné deux enfants (un garçon et une fille, toujours ce cliché parfait) et je me suis découverte dans la maternité, la grossesse et l’allaitement. J’aime porter la vie, donner naissance, pouponner et plus encore accompagner l’enfant qui grandit(oui oui, même à deux ans). À côté de ça j’ai un travail qui me plait mais j’ai du mettre de côté une passion qui m’animait depuis l’enfance. Si à l’heure actuelle je devais répondre à ta question je dirais volontiers 4 ou 5.
Sauf qu’en cours de route mon mari lui, a réalisé la réalité des enfants, des colliques, des nuits pourries, de la phase d’opposition…et ça l’a sérieusement vacciné.
Je fais le deuil de mes envies, j’essaie, vraiment… C’est difficile! Je ne lui ferait pas d’enfant dans le dos, c’est une trop lourde charge à porter à contre coeur, je ne peux pas lui imposer ça mais le sacrifice que je m’impose est quasiment aussi lourd. En aura t’il conscience un jour?
Joana 13 Déc 2016 - 1:55
@lena je pense que c’est important que vous en parliez, qu’il sache et prenne conscience, comme tu le dis, que tu fais un sacrifice énorme pour satisfaire son envie à lui. La frustration n’a jamais résulté en rien de bon dans un couple, donc pour le bien de toute ta famille, discutez-en ! Il ne sait peut-être pas que tu t’imagines toi-même avec beaucoup plus d’enfants, peut-ˆtre est-il lui aussi prêt à faire un compromis ?
Supermummy 13 Déc 2016 - 1:23
Mdr, j’adore toujours te lire !
Moi j’hésite entre m’arrêter là (2 dont un bébé surprise, enfin disons qu’elle est arrivée plus tôt que prévu) Et en faire encore tout plein (genre 4, 5, plus, enfin en même temps j’ai « déjà » 32 ans donc faut pas déconner, vu comment je galère je me vois mal enceinte au delà de 40 ans). Parce que je trouve que je m’améliore avec le temps et l’expérience, mais qu’il me faut encore plus de pratique pour arriver au top de la parentalité. Mais en même temps, avant, j’avais une vie sociale et des passions épanouissantes que, parfois, j’aimerais retrouver.
Mon homme n’en voulant que 2 aux dernières nouvelles (la voie de la raison), Si 3e il y a, On va tâcher de bien y réfléchir avant et d’en profiter (contrairement à la deuz). Espérons que le stérilet soit plus efficace que la pillule et attendons de voir !
Joana 13 Déc 2016 - 1:59
Je crois que je suis un peu dans le même cas que toi. C’est à dire qu’on va se calmer, et si troisième il y a, hors de question que ce soit encore un bébé rapproché. Et tant pis s’il ne jouera pas avec son frère et sa soeur dès ses 6 mois. Là tout de suite, j’ai besoin, tout comme toi, d’en profiter, et si ça doit être un petit dernier isolé, ce sera bien aussi car il aura un papa et une maman super happy de s’occuper de lui. Pareil ici, petite sensation de ne pas pouvoir assez profiter de la numéro 2 ! (Et merci sinon, moi j’adore toujours tes commentaires ! ;-))
Cari 13 Déc 2016 - 3:47
Personnellement je suis dans le cas inverse: bientôt 30 ans et mes désirs d’enfants s’étiolent progressivement. A 20 ans j’en voulais deux et j’étais persuadée que qu’à la décennie plus tard ce serai plié. Bah non. Pourtant j’ai tout: proprio de ma maison, le mari, le chien, les sous, le travail épanouissant et même le break pour caser tout le monde. Et…rien. plus nous avançons moins nous en avons envie mon mari et moi. Pourtant je suis curieuse: le veux vivre une grossesse, je veux tester la résistance à la douleur en accouchant, je veux voir grandir un nouvel être. Mais je suis absolument convaincue et terrifiée à l’idée d’être une mauvaise mère. Je suis certaine que je serai une mauvaise mère. A cause de débilités qu’on m’envoie trop souvent à la figure. A contrario je suis sûre que mon mari ferai un très bon père.
Pour ma part je suis enfant unique et je l’ai bien vécu.
Je ne juge jamais le nombre d’enfants que peuvent avoir un couple, déjà ça ne me regarde pas et si chacun est heureux et épanoui, n’est ce pas le principal?
Joana 14 Déc 2016 - 9:17
@Cari, eh oui, c’est le principal ! Pour ce qui est de ton cas, je comprends la controverse… Si tu « t’empêches » d’être mère par l’unique peur d’être une mauvaise mère, c’est dommage par contre. Les enfants font naître en leur parent une énergie, une patience, et une empathie insoupçonnées (et entre nous, l’unique fait que tu te poses ce genre de question montre que tu ne devrais pas être si mauvaise que ça ;-)). Ils nous changent. Après, ils changent notre quotidien aussi, et c’est épuisant. Il faut donc tout de même le vouloir ! Bises
AudeInAriège 13 Déc 2016 - 5:57
C’est étrange, les articles publiés suivent souvent mes interrogations du moment ! Mon petit a 8 mois maintenant et je suis passée des « alors c’est pour quand le bébé? » de la famille aux » à quand le deuxième ? ». Mais moi je m’étais jamais vraiment posé la question. Le premier je trouve pas ça si facile que ça, j’ai pas encore retouché terre, et ma raison me dit que un, c’est bien. Mais d’un autre côté c’est tellement bon ces enfants, ces sentiments intenses qu’ils nous procurent en Non-Stop, qu’une part de moi en voudrait au moins une douzaine, pour que jamais ça ne s’arrête. Alors, ça va demander réflexion pour nous les grands, mais lui petit, il est loin d’être Un tout seul, il a les cousins, et tous les copains de la crèche avec qui il joue autant qu’il peut. Et c’est bien aussi je crois.
Joana 14 Déc 2016 - 9:19
Bien sûr que c’est bien aussi ! Je ne sais pas si un enfant souffre de ne pas avoir de frère ou soeur. Plus tard peut-être il sentira la frustration de ne pas connaître. Mais comme pour plein de choses je dirais ! Contente de savoir qu’on est sur la même longueur d’onde niveau réflexions du moment ! 😉
Weena 13 Déc 2016 - 8:01
Nous aussi, on en voulait tout plein au début … puis bon, la réalité du premier nous a rattrapée (les 6 premier mois, on s’est même demandé si on en ferai un autre … puis l’aîné a dormi ?). Maintenant, on en a deux et comme ça se passe bien, on reste dans une optique de 4 +/- 1 : à moins que ça se corse en grandissant, on en fera au moins un troisième, on aimerait quatre et peut-être qu’on sera assez fou pour en avoir un cinquième comme mes beaux parents ? L’avenir nous le dira.
Joana 14 Déc 2016 - 9:20
@weena, c’est bien comme ça ! Ne faites pas de plan, et laissez vos envies vous guider ; chaque chose en son temps !
Marion 13 Déc 2016 - 8:33
Je me joins aux commentaires précédents pour te remercier pour ton article rempli de bon sens et, surtout, de bienveillance. Ça me fait plaisir de te lire à nouveau.
D’autant plus que je suis dans le même type de réflexion que toi. On a toujours parlé de famille nombreuse avec mon mari, avec dans l’idée que 3 enfants, ça serait chouette. Là, avec mes deux loustiques à 2 ans d’écart (et encore en congé maternité) je ne suis plus sûre de rien, je prends un jour après l’autre et je fais ce que je peux pour trouver un équilibre entre mon grand et ma mini, entre eux et moi, entre eux et nous et même entre nous et moi. Alors on va d’abord simplement se laisser vivre un moment et on verra si l’envie d’un petit troisième revient assez fort et si elle se concrétise. Oui, un jour après l’autre et un enfant à la fois, c’est bien.
Pourtant, une chose et certaine ; si on devait s’arrêter là, je me souviendrai toujours avec émotion de ce papa de 4 grands enfants qu disait « je me suis toujours demandé quelle tête aurait eu le cinquième »… sans pour autant avoir de regrets.
Joana 14 Déc 2016 - 9:21
Super @marion, j’adore l’état d’esprit dans lequel vous êtes ! Et quoi qu’il se passe, ce sera la bonne décision parce que c’est celle que vous prendrez. Donc pas de regrets ! (Et merci pour tes compliments qui me vont droit au coeur !)
Lucas3008 14 Déc 2016 - 7:50
Je me retrouve bien dans cet article ! avec cheri on avait décidé dans le monde des Bisounours que 3 ou 4 enfants ce serait top ! Il a été élevé dans une famille de 3 enfants moi de 5 enfants et c’était l’éclate… avant d’etre parents, on se rend pas compte du boulot ahah !
Mon premier était une vraie crème, easy, les doigts dans le nez comme on dit ! Alors 2 ans plus tard (il y a 2 mois donc) on a eu le 2e ! Et là tsunami ! Déjà un bébé qui est sorti en boulet de canon et qui a été rattrapé de justesse par les sages femmes… ensuite une longue hospitalisation de 10 jours pour detresse respiratoire ou il fallait jongler entre passer du temps avec l’aîné et aller voir le petit… puis le retour à la maison ! Bébé très demandeur, rien à voir avec le premier qu’on n’entendait pas et qui faisait ses nuits à 3 semaines !
Alors finalement avec toute cette fatigue (mais aussi tout ce bonheur) on se dit que quand même deux c’est très bien et qu’on en restera sûrement là !
Joana 14 Déc 2016 - 9:23
@lucas3008 désolée d’entendre les difficultés qui tu traverses. Mais ce qui est bien, c’est de savoir revenir sur ses décisions et a priori, et regarder les choses en face. Et puis quand on est heureux comme ça, pourquoi risquer de tout compliquer, hein ? De toute manière vous aurez le temps de voir, si ça se trouve, ta crevette va s’assagir avec l’âge !
Clara 14 Déc 2016 - 10:53
Pour moi pas encore d’enfants pour cause d’études et de « pas la bonne ville on attends de déménager » mais ça ne nous a pas empêché, Mr.Donkey et moi, de décider qu’on en voulait 3 ! (on a même des prénoms lol). J’aimerais en avoir plus (5 !) mais ça sera plus dur de leur financer les études qu’ils souhaitent (ouai on voit loin). Bon je dois passer pour une folle je te laisse ! Super article, je me suis abonnée sur hellocoton du coup 🙂
Joana 05 Juil 2017 - 10:55
Salut @clara ! Merci pour ton message, ça fait plaisir (et désolée pour le temps de réponse hallucinant, je tombe sur ces derniers commentaires aujourd’hui même !)
Allychachoo - Famille en chantier 14 Déc 2016 - 1:30
Merci pour ton article, c’est vraiment intéressant de voir l’évolution de ta réflexion ! Je suis persuadée que de toute façon, cette question du « et toi t’en veux combien ? » évolue selon les périodes de notre vie, ce qu’on traverse et comment on l’appréhende… D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu des enfants. Pas d’idées sur le nombre, mais « des » enfants. Quand ça a commencé à devenir un projet précis avec l’homme, je pensais à 3, lui à 2. Et l’arrivée de notre fils et ses soucis de notre fils a bouleversé nos vies. J’ai compris qu’on ne contrôlait rien en fait, et je ne me projette plus de la même manière. On aura au moins 3 enfants, vu que le petit deuxième est en route et qu’il nous a fait la surprise de se faire accompagner du petit troisième direct 😉 Mais après, seul l’avenir nous le dira.
Joana 05 Juil 2017 - 10:57
Merci @allychachoo-famille-en-chantier ! Et félicitations pour cette double grossesse, waouh ! Bon courage et beaucoup de bonheur à vous ! (Je m’excuse auprès de toi aussi, je découvre ces derniers gentils mots à l’instant !)
Clem 22 Déc 2016 - 11:13
Article qui me parle beaucoup, merci Joana ! 🙂 Concilier sa vie de parents avec le boulot et avoir quand même envie (voir besoin) d’avoir qqs moments pour soit de temps en temps… C’est un bouleversement (et énorme bonheur) au premier enfant, j’imagine bien qu’avec 1 ou 2 autres en plus l’équation devient de + en + compliquée… J’espère qu’on en aura un 2ème, le 3ème c’est moins sûr et le 4ème dont parlait mon mari initialement il est encore plus hypothétique !
Joana 05 Juil 2017 - 10:59
Haha @clem, vous verrez le moment venu !! En attendant, profite ?
Mariehe 09 Jan 2017 - 8:58
Merci pour cet article sans préjugés! Ici j’ai toujours voulu 5 enfants et m’en occuper..j’en ai eu 2 en bossant puis j’ai divorcé et j’en ai eu 2 autres dont je m’occupe à plein temps..mon mari en a 2 aussi donc ça fait 6..je suis fatiguée (plus que quand je bossais..) j’ai tout le temps ce sentiment de ne pas faire assez bien pour eux mais par contre je ne suis pas dépassée..j’ai envie du 5eme mais en même temps j’ai envie de temps pour moi..j’ai bientôt 6 ans d’allaitement au compteur..je reve d’un week end en amoureux sans bébé pendu aux seins..mais j’adore cette maison pleins de rire, je suis émerveillée de les voir ensemble, l’attention et l’amour qu’ils ont les uns pour les autres ..alors on verra bien
Joana 05 Juil 2017 - 11:01
L’éternel dilemme ! Il n’y as que toi (vous) pour pouvoir prendre cette décision ! En attendant profite de tes bouts de choux, et prends soin de toi quand même !! Bises et merci d’être passée par là !
Illiade 10 Mai 2017 - 1:35
Lol, la vie ne tient qu’à un fil 😉 Et j’aime beaucoup relire les anciens articles, qui sont toujours d’actualités. C’est aussi pour cette sorte d’intemporalité que je suis votre blog, merci ! 🙂
Avant-hier, mon nouveau boulot à développer était ma priorité ; Hier on est allé voir un couple d’amis et leur nouveau bébé, et tout à coup, avec l’attitude de Petit Amour et le fait qu’on ait retrouvé des soirées zen, on se voit bien lancer le 2ème ; Aujourd’hui, je relis cet article car le jour où il ne me fera plus douter, c’est que je serai vraiment prête 😉
Si en juin-juillet-aout, je suis encore dans cet état d’esprit et qu’un petit machin veut venir nous rejoindre (le premier a mis 2 ans…), banco. (dates calculées en fonction d’un éventuel renouvellement de cdd…) (oui, le 2er a mis 2 ans, et je ne pense pas que ça jouera beaucoup sur mon contrat, mais je ne peux tjrs pas m’empêcher de calculer !).
Ha, mon homme vient de m’appeler. La crèche vient de prévenir que Petit Amour aurait la varicelle… Qu’est ce que je disais à propos de nos nuits ? :s
See you soon
Joana 05 Juil 2017 - 11:07
@illiade ! Nan mais !… ❤️❤️❤️ Ton petit commentaire (que je découvre aujourd’hui, hein, bon) va illuminer ma journée et sans doute pas que celle-là. Quand tu dis que la vie ne tient qu’à un fil, tu le penses dis-donc ! Et je suis émue du rôle que je joue malgré moi dans ta vie et l’éventuelle nouvelle vie que tu t’apprêtes à donner.
(Mais sinon, juin-juillet-août… On y est un peu, non ? Alors ??? ;-))