
Voyager avec un bébé, ça le fait
Je vais peut-être regretter d’avoir écrit cet article, moi qui suis sur le point de m’enfermer de mon plein gré pour les onze prochaines heures dans un engin volant avec ma famille chérie – qui comporte deux enfants de moins de deux ans, au cas où on se connaît pas –, mais je vais quand même suivre mon instinct initial qui était de te raconter comment voyager avec un bébé ça le fait. Plutôt bien en fait.
Le truc quand tu te maries avec quelqu’un pas du coin, c’est que ta nouvelle famille est jamais juste à côté. Tu vois mon mari, il est Brésilien. Et quand tes parents à toi décident que passer 3 ans en Inde pour finir leur carrière c’est bien, ben, ils vivent en Inde. Et toi t’habites Paris bien sûr. Ou Soultz-sous-Forêts en fait mais tu vois l’idée : voyager devient une activité de base.
Avec Paco on est allés en Grèce alors qu’il n’avait pas tout à fait 4 mois. On a enchaîné avec l’Inde où on a pris pas mal de vols internes et fait beaucoup de voiture. On est encore allés en Espagne deux fois avant ses 8 mois. Enfin, on est retournés en Inde quand Paco avait 10 mois (j’étais au passage enceinte), et là on est en route pour le Brésil avec notre nouvelle recrue. Et oui, je suis en train d’écrire un article – quand je te disais que voyager avec un bébé ça le fait !
Tout ça pour dire, je sais de quoi je parle.
Voyager avec un tout petit
Commençons par le commencement, voyager avec un bébé de quelques mois c’est plutôt facile.
Abordons le point critique d’emblée : ton plus grand défi sera de passer une ou plusieurs heures enfermé en compagnie d’autres spécimens de ton espèce qui auront tous les yeux braqués sur toi et ton rejeton, et attendront le premier pleur pour te jeter un regard de mort. Je pense bien sûr à l’avion, au bus, au train, ou à la navette spatiale. Enfin, dis-toi que c’est le pire qui peut t’arriver ; en vrai certaines personnes aiment les enfants, d’autres sont passées et par là et compatissent, d’autres encore repenseront peut-être un jour à toi avec affection. Pas aujourd’hui, non, mais c’est pas grave tu pars en vacances ! (Et peut-être avec un peu de chance, il y aura une autre famille avec des enfants plus bruyants que le tien, ha !)
Une fois passée l’épreuve du feu c’est que du bonheur, tu vas voir.
Tu n’es pas sans savoir que c’est un âge où le plus grand plaisir de ton enfant est de passer un max de temps avec ses parents, chose que tu es spécialement disposé à faire quand tu pars en vacances, ça tombe bien. Ça ou dormir, ce qui ne devrait pas poser de problème particulier non plus.
Ensuite ton bébé est encore plus ou moins léger et si tu es l’heureux détenteur d’un porte-bébé convenable (ou d’une écharpe dont tu sais te servir), t’as vraiment tout gagné.
Niveau nourriture, ton bébé est au lait ou aux purées, rien de compliqué de ce côté-là, passons.
Pour le dodo, tu peux soit demander un lit parapluie, qui la plupart du temps te sera fourni et gracieusement (sauf en Inde où ça semble ne pas exister), soit prendre ton enfant dans le lit avec toi, soit encore, l’allonger sur un matelas à même le sol.
Le truc chouette, c’est que je disais que le lit parapluie c’est gratuit, mais ce n’est pas tout : ton enfant paie peu ou pas les transports, il mange à moindre frais, et ne nécessite pas la réservation d’une chambre supplémentaire encore. Bref, il semblerait que ça soit pour toi l’une des dernières occasions de faire ce voyage que tu rêvais tellement de faire encore AVANT d’avoir un enfant.
Voyager avec un moyen petit
Voyager avec un moyen petit, ça fait tout de suite plus peur. L’enfant court, crie, veut qu’on s’occupe de lui, ignore le non, et pense d’ailleurs que son environnement tout entier est à sa disposition sans règles ni restrictions.
Pour notre second voyage en Inde, je peux te dire que j’ai flippé.
Mais il faut voir, ce qui toi te semble banal et limite ennuyeux, lui, le découvre pour la première fois ou presque. Le train c’est juste un parc d’attraction à lui tout seul (et d’ailleurs peut-être que je le reprendrai un de ces samedis un peu difficiles, tiens), l’avion, mille expériences à disposition, que quelques heures de vol ne sauraient permettre de venir à bout. Bon, j’en rajoute peut-être un peu mais si tu passes pas ton temps à dire non à tout (personne ne s’est jamais vu présenter de facture à l’atterrissage pour déchirement de rideau intempestif ou réduction en 10 000 morceaux du magazine de la compagnie aérienne), ça devrait aller. Tu devrais tout de même vivre quelques moments de solitude, je vais être honnête, notamment lors de passages de zones de turbulence où on te demandera à toi et ta petite famille de bien vouloir rester assis. Comme si tu étais capable de gérer quoi que ce soit.
Allez, c’est fait.
Une fois sur place, tout est nouveau, tout est découverte, et ton sac de jouets géant, tu peux le ranger au fond de l’armoire.
Il faudra faire un poil attention à la nourriture si tu pars genre au Mexique, en Inde, ou en Chine, mais c’est tout ce que j’aurais à dire sur le sujet. Et surtout, dis-toi, c’est l’occasion de lui faire découvrir des saveurs différentes, alors profite !
Comme le tout petit, le moyen petit voyage gratuitement ou presque. Simplement, il commence à savourer les moments différemment et peut-être que tu zapperas cette visite de musée (je sais pas, à la télé ils disent que c’est ce que les gens font pendant leurs vacances) ou cet après-midi shopping pour rester à la piscine… Mais pas de quoi se plaindre non plus, hein ?
À lire avant de partir
- Je te conseille fortement de partir avec une trousse à pharmacie que ton pédiatre t’aura prescrite.
- Sois à jour dans tes vaccins et si tu pars dans des endroits bizarres comme moi, passe faire un tour dans un hôpital aux consultations pédiatrique pour grands petits voyageurs (si ça existe près de chez toi, sinon vois avec ton pédiatre) : peut-être que ta destination requiert quelques piqûres supplémentaires. Attention aussi de t’y prendre tôt, les vaccins mettant une bonne vingtaine de jours à commencer à faire leur boulot.
- Toujours concernant les destinations un peu tropicales, emmène une moustiquaire et de l’anti-moustique adapté aux bébés. Je te recommande vivement le Mosiguard en stick, super facile à appliquer sur un enfant. J’ai passé une demie-journée à le chercher sur Paris, puis finalement j’ai vu qu’ils le vendaient à la pharmacie de l’aéroport. Bon. Que mes misères servent de leçon à d’autres, on est un peu là pour ça. Et en fait j’ai dit que je recommande le stick, mais de manière générale évite vraiment les schpritz, des fois que le vilain produit atterrisse ailleurs que sur ses épaules.
- Il va aussi de soi que tu vas le protéger du soleil ce petit, et là pareil, essaie de trouver de la crème plus spéciale nourrisson qu’enfant si tu peux – essayons de le tenir éloigné des produits trop chimiques le plus longtemps possible.
- Enfin, la mer c’est bien, l’océan bof bof. Si la mer est un peu agitée, je te parie que tu ne voudras de toute manière pas prendre le risque d’y tremper ton enfant, sans compter que peut-être il aura ou prendra peur, et qu’en plus, l’eau sera plus froide. À bon entendeur…
Bon, je crois que j’ai fait le tour à peu près. Alors, on va où (ah non je suis bête, je suis au Brésil) ?
Yelena 22 Fév 2016 - 10:03
Joana 22 Fév 2016 - 10:34
Marie 29 Mar 2016 - 11:48
Joana 31 Mar 2016 - 9:46
La Polygraphe 30 Mar 2016 - 9:37
Marine
Joana 31 Mar 2016 - 9:47
Marion 12 Oct 2016 - 4:37
Comment vous avez géré?? Ici on a peur des 4 jours pour se caler sur l’horaire local et des 4 jours au retour où on va manger sévère…
Merci d’avance si tu prends le temps de me répondre